La période idéale pour le bouturage s’étend de la mi-janvier à la mi-février. Le bouturage est l’une des méthodes les plus importantes et répandues pour la multiplication végétative. Cette technique est prisée pour la facilité de préparation des boutures et leur simplicité d’utilisation, sans nécessiter une expertise approfondie en propagation horticole. Les boutures sont nommées en fonction de la partie de la plante dont elles sont issues, les plus courantes étant les boutures de tiges (ou boutures ligneuses), particulièrement utilisées pour la multiplication d’arbres fruitiers tels que le figuier, la vigne, le mûrier et le grenadier.
Facteurs influençant le succès du bouturage
1. Type de bois
Pour les boutures ligneuses, comme celles de la vigne ou du cognassier, il est conseillé de les prélever avec un talon, car le taux de réussite est plus élevé. Cette méthode exploite les racines adventives présentes sur le bois ancien, riche en glucides et en azote. Cependant, il peut être difficile d’obtenir un grand nombre de boutures avec talon pour certaines plantes.
Les boutures issues de branches latérales ayant cessé leur croissance présentent un meilleur enracinement que celles prélevées en pleine période de croissance active, et ces dernières réussissent mieux que les boutures provenant des branches terminales.
2. Âge de la plante mère
Pour les plantes qui se multiplient facilement par bouturage, l’âge de la plante mère a peu d’impact sur le succès de la multiplication. En revanche, pour les espèces plus difficiles à bouturer, l’âge de la plante joue un rôle déterminant : les boutures prélevées sur des jeunes plants s’enracinent mieux que celles issues de plantes adultes ou vieillissantes.
3. État nutritionnel de la plante mère
Le contenu en azote et en glucides de la plante mère est un facteur crucial pour la formation des racines et des bourgeons sur les boutures. Les branches semi-rigides, riches en glucides, sont préférées. Les branches trop souples ou fragiles sont à éviter, car elles contiennent moins de réserves de glucides.
4. Moment de prélèvement des boutures
Le moment où les boutures sont prélevées influence leur capacité à s’enraciner. Pour les arbres et arbustes à feuilles caduques, les boutures sont généralement prélevées entre la fin de l’automne et la fin de l’hiver, durant la période de dormance. Pour les espèces à feuillage persistant, les boutures peuvent être prélevées à différents moments de l’année, en fonction de leurs cycles de croissance.
5. Stockage des boutures
Les boutures peuvent être prélevées tôt dans la saison de taille ou lorsque leur plantation immédiate n’est pas possible. Dans ce cas, elles doivent être stockées dans des conditions appropriées jusqu’à leur mise en terre. Pour cela, les boutures sont regroupées en bottes, orientées dans la même direction (bases en bas et pointes en haut), puis placées dans une tranchée peu profonde, inversées (bases vers le haut) et recouvertes d’une fine couche de sable humide. Il est essentiel de maintenir l’humidité jusqu’au moment de la plantation.
Ainsi, en respectant ces conditions, le bouturage peut être une méthode très efficace pour la propagation de nombreuses espèces.